The Mumbai Murders
Thriller psychologique néo-noir d'Anurag Kashyap
Inde-21 novembre 2018-2h06
Langue hindi
The Mumbai Murders est la 3e version du film Raman Raghav. Elle s'inspire en partie des faits divers survenus à Mumbai dans les années 60. Un tueur en série sévit en suivant le même modus operandi d’un autre psychopathe qui a bien existé. Le film va se concentrer sur la traque entre ce copycat et un policier ultra-cocainé. Le cœur de l’intrigue est basé sur ce lien spécifique qui va se nouer entre ces deux personnages. On n’est pas sur cette dynamique de film conventionnel héros, anti-héros. L’intrigue est plutôt bien menée et le film offre de multiples rebondissements.
The Mumbai Murders: un thriller nerveux
Un bon thriller orchestré par un très bon réalisateur, la mise en scène est puissante. Le film découpé en chapitre fait clairement penser au travail de Tarantino. La fiction se passe dans les bas-fonds de Mumbai. Kashyap s'amuse à déstabiliser le spectateur avec des effets de lumière type stroboscopique et une musique frénétique à la limite du supportable.
Les mots pour qualifier ce film ne manquent pas. Il est étrange et il dérange. Il transpire le malaise et le dégout renforcé par le rapport malsain entre le copycat et le flic borderline. Le tour de force de Kashyap c'est de nous perdre dans les entrailles de Mumbai si bien qu'on ne sait plus qui pourchasse qui. Il pousse le vice en créant la confusion entre les noms du tueur en série et du policier. Les deux noms sont presque similaires à quelques lettres près si bien qu'au début on s'y perd.
The Mumbai Murders est un film cynique. À travers le film il dépeint par touche la réalité de la société indienne avec des sujets comme la corruption, la politique, la violence, la misère.
Le cinéma d’Anurag Kasyap est un cinéma qu'on pourrait qualifier de nerveux, frénétique, authentique et non conventionnel. Le film alterne des plans courts et des longs plans séquences ce qui donne une dynamique particulière. Anurag Kashyap a très clairement exprimé son parti-pris quant à la réalisation de son film. Je cite " je réalise des thrillers pour jeter à la face des gens cette violence qu’ils refusent de voir".